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Les réactions à "Pour une politique des transports de la vie quotidienne au service du développement durable"par Chantal Duchène 1 Redonner du poids aux textes... par Jacquot le mardi 13 février 2007 à 21:09 La question du déplacement en véhicule motorisé individuel est effectivement très complexe : elle combine un grand nombre de nuisances (pollutions atmosphériques, auditives, visuelles,... et économiques lorsque le système dysfonctionne) et un rôle fondamental dans notre société en ayant accompagné sa construction autour de la notion de vitesse (vitesse de satisfaction de nos besoins, vitesse de notre rapport au monde), conditionnant en retour des ajustements économiques (flux tendu, étalement urbain). Ces ajustements provoquent à leur tour une forte dépendance au mode de transport individuel, etc.
Quels alternatives à la voiture ? Au poids lourd ? Loin de pouvoir fixer une solution générale, on peut constater que bien des initiatives locales peuvent porter leur fruits, véritables amorces de changements culturels : Plan de Déplacement Entreprise de ST à Grenoble, mise en place de services de livraisons par triporteurs (Rouen par ex.)... A contrario, on voit bien que les grands chantiers de développement de transport en commun et de limitations de la place de la voiture ne se font pas sans heurts : émergence d'oppositions, reports de la voiture vers le TC souvent limités ou déplacements des pollutions/congestions n'en sont que des manifestations. Le défaut de ses politiques est leur "centralité", autour d'UNE infrastructure, d'UN service, qui est supposé avoir le caractère le plus globalisant, alors que la demande de transport est décentralisée, diverse, individuelle ! Par ailleurs, bien des documents de planification (PDU, SCOT, SRADT,...), qui devraient être l'ébauche d'une vraie réfléxion, sont des coquilles vides : vides de contenu, vides de sens, vides de négociations... Certes, ils contiennent de belles intentions, quelques grandes lignes d'aménagement du système de transport, mais quid de l'articulation entre l'urbanisation et l'habitat ? Entre le tissu économique et les localisations des forces de travail ? Entre les besoins individuels (commerces, loisirs, santé, établissements scolaires) et les domiciliations ? Et un cran plus avant : quels critères de choix de domicile ? Quelle mise en cohérence des politiques foncières entre différentes intercommunalités ? Alors oui à l'intercommunalité, oui à la région, mais avec quelle ligne politique ? Après la lecture d'un livre de Joël de Rosnay sur les systèmes complexes, je m'étais imaginé qu'on pourrait en gros suivre les lignes suivantes avec un certain succès : transférer une partie des budgets consacrés aux infras vers un soutien financier ou promotionnel à des initiatives (PDE), des inventions ou des produits (vélo pliant), des associations (organisation de covoiturage), des partis d'aménagement urbain en fonction de leurs résultats. Ce faisant, on pourrait donc redonner une certaine envie à l'émergence d'une intelligence collective fondée sur de petits réseaux. Accompagner la demande en étant à l'écoute permanente des besoins réels des usagers du système de transport et en s'adaptant aux besoins (horaires de TC, wagon à vélos dans les trains aux heures de pointe...). L'état, ou la collectivité, prend donc un rôle d'accompagnateur et de soutien, permettant l'application décentralisée et plus efficace de choix politiques. Responsabiliser la société dans son ensemble. Communiquer sur les résultats en termes de réduction de la pollution, de la circulation,... Indexer certains impôts, certaines taxes à l'évolution de ces indicateurs. Ces idées sont déjà en pratique pour partie ou "dans l'air du temps". Il serait bon que des débats sur ce type d'idées puissent alimenter cette campagne. |
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