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Les réactions à "Introduction"par Michel Husson

3 10 points + travail par Jérôme
le dimanche 04 février 2007 à 12:12
Concernant les fameux dix points sur la valeur ajoutée que l'on cite si souvent. Est-ce qu'il ne serait pas plus pédagogique de montrer les schémas correspondants (voir page 7 et 8 de ce document :
http://harribey.u-bordeaux4.fr/travaux/travail/precarisation.pdf)

Et aussi expliquer comment lire ce type de schéma, comment l'analyser si on si réfère pourrait nous aider. De plus, donner le nombre de milliards d'euros pris aux salariés par an nous donne aussi une bonne image. Le comment les reprendre n'est pas souvent abordé. Est-ce que la réduction du travail serait aussi efficace ?

Sinon, une autre question. Quand on parle de changer le travail, plus épanouissant etc. Comment gérer le fait qu'on a besoin de petit boulot à faible qualification, où des métiers comme éboueurs, c'est quand même bien utile même si je ne l'envie pas. Comment concilier la nécessité et ce désir d'épanouissement ?
Merci
2 Partage des richesses et transformation sociale par Sylvain
le samedi 27 janvier 2007 à 18:06

Michel Husson insiste sur la nécéssité d'une transformation économique et sociale pour satisfaire les besoins fondamentaux de tous. Cela suppose une redistribution des richesse et le développement de l'appropriation sociale (ou "nationalisations").

Néanmoins,si les richesses peuvent se redistribuer, le temps de travail peut difficilement se partager et ne constitue pas une entité matérielle ou un stock.

L'application des 35 heures débouche, comme le souligne M.H, vers une accentuation de la précarité et une stagnation des salaires. Le rythme de travail s'intensifie également.
Les entreprises acceptent les subventions accordées par le gouvernement mais ne créent pas d'emplois.

Les entreprises ne décident pas de créer les emplois mais s'adaptent au volume de la demande. Le partage des richesses semble ainsi plus important que le partage du temps de travail.
Ensuite, au sein des entreprises, les salariés ne prennent aucune décision et ne peuvent pas controler la mise en oeuvre de nouvelles embauches. Une nouvelle organisation du travail et l'amélioration des conditions au sein des entreprises doivent précéder toute réduction du temps de travail.

Le partage du temps de travail ne m'apparait donc pas comme une priorité dans la perspective d'un projet de transformation sociale. De plus, une telle mesure, dans le contexte libéral actuel, semble engendrer des conséquences néfastes.
1 Partage de la valeur ajoutée : 1960 - 2005 par Camille
le dimanche 21 janvier 2007 à 18:06
Dans le partage de la valeur ajoutée, la part de la rémunération des salariés (y compris cotisations sociales) est à peu près constante, autour de 58%, entre 1990 et 2005.

Le décrochage semble s'être produit entre 1980 et 1990 (en commençant par "la rigueur" de Mauroy. La période antérieure à 1980 correspond aussi à une croissance de la part des salariés jusqu'à un maximum d'environ 68% (à vérifier).

Michel Husson, bien placé pour cela, peut-il nous fournir une série longue depuis 1960 (non disponible sur le site de l'INSEE) et faire une comparaison avec quelques autres pays significatifs (en 2005-2006 et sur une période historique)?