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Les réactions à "La santé des citoyens a un prix : celui de la liberté"par Marie Gaille-Nikodimov

2 il est possible de faire autrement par Elisabeth PENIDE
le dimanche 29 avril 2007 à 19:07
La santé a un prix certes mais il faut réformer en profondeur le système pour garantir à tous un accès aux soins.
cf le projet du SMG
Projet de système de santé du SMG

Du soin à la santé
Le système de distribution des soins en France est dans une crise profonde, complexe et ancienne. Les tentatives des différents gouvernements pour diminuer les dépenses de soins sont inefficaces et productrices d’inégalités de santé. La « réforme » de l’Assurance maladie d’août 2004 vise à augmenter le financement des dépenses publiques de santé par le secteur des assurances privées, détruisant ainsi le système d’assurance solidaire. Chaque corps de métier s’enfonce dans la crise, l’hôpital est l’objet de restructurations qui génèrent plus de problèmes qu’elles n’en résolvent, la médecine libérale se heurte à une réforme qui complexifie l’exercice professionnel et change la nature du métier de soignant tout en restreignant l’accès aux soins.

Nous sommes donc amenés à reposer la question du modèle de pensée qui confond le soin et la santé et, en imposant le tout médical, ne parvient pas à faire face aux défis de la société : bouleversements démographiques avec le vieillissement de la population, économiques avec la dérégulation des échanges internationaux qui aggrave la crise, sociaux avec un accroissement des inégalités de toutes sortes, technologiques également. Confrontés à cette situation, les différents acteurs du système de distribution des soins, et les citoyens usagers du système, ont besoin de produire une pensée globale, cohérente, et porteuse de valeurs qui permettent de trouver des solutions satisfaisantes pour répondre aux problèmes de santé exprimés par la population. Ces problèmes sont le plus souvent complexes, incluant des problèmes sociaux, environnementaux et psychologiques que les soignants ne peuvent résoudre en restant isolés.

Après le diagnostic de la crise, il faut oser innover. Pendant que des commissions produisent des rapports destinés aux armoires du ministère de la Santé, des acteurs professionnels de terrain, des usagers, inventent de nouveaux savoir-faire, de nouveaux concepts, de nouvelles pratiques. Par leurs réflexions et leurs expérimentations, ils montrent que l’on peut :
passer du soin à la santé,
passer de la gestion du risque maladie à la gestion du risque pour la santé,
prendre en compte l’impact des facteurs environnementaux, de la pathologie au travail, de l’exclusion sociale dans la genèse des maladies et ainsi chercher des moyens d’intervenir en amont de la maladie,
mettre en place un système de santé au service des populations, qui soit un service public, défendant les valeurs de solidarité et non de concurrence individuelle.

L’accès aux soins pour tous est une priorité, la lutte contre les inégalités fait partie du projet de santé et les transformations de l’exercice professionnel en sont les moyens.

Le SMG propose ce document pour débattre, avec tous ceux qui, acteurs du soin et usagers, se sentent concernés par la construction d’un système de santé inscrit dans un mouvement de progrès social.

Ce document de travail comprend deux grands chapitres :
Les métiers du soin : nous n’avons pu être propositionnels qu’au niveau du métier de généraliste, celui de la majorité d’entre nous ; les chapitres sur les exercices des autres professionnels du soin sont à écrire.
L’organisation du système de santé où le chapitre plus spécifique sur l’hôpital reste à écrire.

Visible sur le site : www.smg-pratiques.info
1 Du système de Santé par PUENTEDURA
le dimanche 18 février 2007 à 17:05
Les réflexions théoriques sont une chose, les propositions pragmatiques en sont une autre. A ma place de médecin de premier recours j'observe notre société et en particulier son système de santé. Toute la discussion sur le déficit abyssal de la SS ne tient pas si l'on remet tout le monde au travail (à commencer par les mééédecins).
L'accés aux soins serait largement favorisé par une pratique étendue du tiers payant qui ne commence actuellement qu'au sortir du cabinet du médecin (ce qui est pour une bonne part dans l'engorgement des urgences)
Je m'interroge depuis longtemps sur le bien-fondé de la persistance du paiement à l'acte dans un système où le financement est mutualisé (pourquoi ne pas instituer un forfait à géométrie variable qui permettrait de valoriser le mérite de ceux de nos confrères qui exercent dans les zones déficitaires).
Je pourrais aussi vous faire part de mon opinion sur la caisse de retraite des médecins de France qui est une illustration parfaite du clash qui attend tous les systèmes de retraite mais cela prendrait trop de temps.